PBP2023 selon Jean-Luc: Le Graal du Paris Brest Paris

Il s’agit de la plus grande manifestation de ce type au monde et celle qui s’apparente le plus à un ‘graal’ pour de nombreux participants. Mais l’attrait de la nouveauté étant épuisé après celui effectué en 2019, je me suis présenté au départ comme à celui d’autres épreuves de longue distance effectuées dans l’intervalle, dont certaines plus ‘compliquées’ à gérer au point de vue logistique, puisque on est assuré sur PBP de trouver gîte et couvert à chaque contrôle.

Nous avons bénéficié d’un temps clément, sans pluie et avec des nuits douces, ce qui est tout de même appréciable lorsqu’il s’agit de remonter en selle, fatigué, à 4 heures du matin après un arrêt plus ou moins long à l’occasion d’un contrôle, et une éventuelle pause dodo.

La surprise est d’avoir eu vraiment sommeil dès la 1ère nuit, ce qui nous a conduits, Lionel R. et moi, à nous allonger une grosse ½ heure au petit matin, à l’abri du vent et de l’humidité, entre Tinténiac et Loudéac, bien au chaud sous nos couvertures de survie.

Deux petits sommes aussi la nuit suivante, le premier lors du contrôle de Carhaix et le second un peu plus loin, sous une tente équipée de lits de camp, malheureusement placés sur une pelouse bien humide.

Aucun souci côté matériel ; pas de crevaison (je roule en tubeless), et la même facilité tout au long des 1200 km à changer de pignon ou de plateau grâce au Di2.

Sinon, j’ai rencontré les mêmes problèmes qu’habituellement en longue distance en ce qui concerne l’incapacité à manger quelque chose de solide dès le 2ème jour (lundi). J’ai tenu avec des gels sucrés qui ‘passaient’ encore bien ; l’appétit est revenu progressivement dans la journée de mardi, même si je ne me suis pas aventuré à prendre un gros plat chaud au contrôle de Mortagne (par ailleurs le meilleur rapport qualité/prix des selfs de PBP). Il n’y a qu’à Rambouillet que j’ai pu le faire…

Un cadeau spécifique à PBP : la persistance de fourmillements à l’extrémité des doigts (de la main gauche en l’occurrence); ça m’était arrivé en 2019 également et ça avait mis plusieurs semaines à disparaître ; j’ai pourtant fait des distances aussi longues depuis (voire plus) sans que ce phénomène se manifeste ; Curieux.

Au chapitre des (petites) déceptions, la qualité inégale des ravitaillements selon les sites (malgré mon appétit défaillant) : j’ai trouvé Carhaix, et surtout Brest, en retrait par rapport à Loudéac, Tinténiac (de vraies crêpes au retour !) et Mortagne, qui avait fait appel au même traiteur qu’en 2019.

En résumé, PBP est vraiment quelque chose à part, du fait du nombre de participants et de l’organisation pour y répondre, avec tous ces bénévoles présents aux points de contrôle ; Impressionnant ! Sans parler du public présent le long des routes et des nombreux petits stands avec boissons fraîches et kfé… On ne voit ça qu’ici.