Des Scéens dans les Ardennaises
Ils étaient sept du CTVS à s’être mêlés aux 4000 cyclos alignés sur la Chouffe Classic, du côté d’Houffalize, au sud de la Belgique. Véritable classique ardennaise, cette rando est un concentré d’ascensions à – très -forts pourcentages !
Créée en 2010, la Chouffe Classic appartient désormais au Challenge Proximus Cycling. Malgré (ou à cause) de ses parcours très exigeants, elle connaît un succès qui ne se dément pas. Ainsi, ce samedi 25 mai, pour l’édition 2024, ce sont quelques 4 000 cyclos (dont Christophe Boucheron, Arnaud Petit, Laurent Tarrieu, Cherif Korchane, Lionel Renaud, Jérôme Vanduze et Pierre Bonnet) qui ont fait le déplacement, à Houffalize, en provenance de toute la Belgique, mais aussi des Pays-Bas, du Luxembourg, d’Allemagne, d’Italie… Et donc de Sceaux !!! Rien d’étonnant à cela, la convivialité semble naturellement liée à cette organisation sans égale, qui permet de découvrir (ou de redécouvrir) les plus belles montées (et descentes) des Ardennes wallonnes. Et puis, on est, en partie, sur les routes du Liège-Bastogne-Liège, au cœur de terres chères au regretté champion belge, Claudy Criquielion (ah, La Roche-en-Ardennes !).
Les itinéraires choisis (régulièrement renouvelés) font appel aux plus grandes classiques de La Petite Reine, que ce soit en Flandres ou en Wallonie, à travers les monts et les pavées ou à travers les côtes des Ardennes. À chaque fois, la passion cycliste et la convivialité sont à l’honneur. Il s’agit d’atteindre ses propres objectifs et faire la connaissance d’autres passionnés.
Un programme très alléchant
Certes, il s’agit d’une randonnée, mais l’aspect sportif s’immisce dans toutes les têtes dès la décision prise de prendre le départ. Car s’il y a un dossard (avec quatre épingles-à-nourrice fournies), il s’agit de rouler, de s’offrir du dénivelé et de partager un petit plaisir houblonné !!!!.
L’épicentre de cette randonnée est, vous l’avez compris, le village touristique d’Houffalize (5 500 âmes, à l’année, tout de même !), dans la province du Luxembourg, en Belgique, donc ! Rien d’étonnant à cela, c’est à Achouffe, à quelques kilomètres de là, que se trouve la brasserie, qui a donné son nom à l’épreuve. Régulièrement, les circuits proposés sont revus et corrigés…
Cette année, quatre parcours (169 km, 115 km, 86 km, ou 67 km) sont proposés, pour respectivement, 2 832 m, 1 952 m, 1 477 m ou 1 090 m… Mieux vaut avoir l’âme et les mollets d’un grimpeur (ou plutôt d’un endurant puncheur) pour tenir la distance. Le dénivelé se concentre en une série de “murs” et de montées, où les pourcentages ont pour tendance de souvent osciller entre 9-10% et 18%. Le grand circuit compte pas moins de 12 montées (côte de Mormont, côte du barrage de Nisramont, col de Haussuire Sud, Samrée, Epigny, Rue Pierressart, Voie d’Aisne, Roche-à-Frène, Côte d’Odeigne, Plateau des Tailles, Mont d’Achouffe et côte de Saint-Roch). Les autres en comptent un peu moins (9 pour le 115 km, 8 pour le 86 km et 6 pour le 67 km) ! Le col de Haussuire Sud tient incontestablement la vedette ! Présent sur tous les circuits, il est présenté comme la 1e côte de Belgique. C’est en son sommet que se trouve la plaque Claudy Criquielion…
Mais au CTV Sceaux, je ne vous apprends rien, on a l’esprit au challenge. Alors notre club des sept s’est exclusivement inscrit sur le 169 km, pour une bonne partie de manivelles et plus ou moins d’aisance dans les montées (les murs ?). Mais de la joie et de la bonne humeur à tous les étages.
Dans le vif du sujet
Ledit club des sept, emmené par Jérôme, est arrivé en trois vagues et deux hébergements, dès le vendredi. Au programme retrait des dotations coureurs. Gomme de cola, gel, barre de céréale, boisson énergétique ou crackers sont associés au dossard (et ses épingles-à-nourrice !), à la plaque de cadre (pour les photos), au mémento sur l’enchaînement des montées et ravitaillements (à coller sur le cadre) et au jeton en bois, qui permettra de déguster 12 cl de Chouffe Lite à 11 km d’Houffalize, en fin de parcours.
« On a découvert cette cyclo, il y a deux ans… La grande boucle nous est devenue incontournable ! » lance Jérôme. « L’ambiance est extraordinaire et les bosses sont dures, juste ce qu’il faut ! » Arnaud, Chérif, Christophe, Laurent, Lionel et Pierre ne peuvent qu’acquiescer, d’autant qu’aux habitués se joignent quelques néophytes… Montage des vélos, fixation des plaques de cadre, épinglage des dossards. Dîner à la brasserie, retour au gîte. Extinction des feux.
En selle(s) !
Le lendemain, après un copieux petit-déjeuner, notre groupe file sur le site de départ, déjà très fréquenté où l’accueil se conjugue au plus que sympa. Photo souvenir. Le petit groupe s’élance vers 7h30, lorsque les inscrits du grand circuit ont le droit de rouler. À 9h00, “les 115” prendront le relais, ainsi de suite… Soleil – très – voilé, douceur, atmosphère humide… Pas de doute, c’est le printemps ardennais ! Des groupes de copains et des clubs se succèdent. C’est fluide. Les deux premières bosses sont enchaînées sans coup férir jusqu’à l’incontournable – et pantagruélique – ravitaillement de La Roche-en-Ardenne (km 35), où les bidons sont rechargés en eau ou boisson énergétique. Ça commence à échanger, en flammant ou en français (essentiellement) !
« Si je me souviens bien, il y a une longue et difficile montée qui arrive, sur une route pas terrible… » remarque Cherif… Pas d’erreur, il s’agit du col de Haussire (3,8 km pour 278 m de dénivelé avec des rampes à 12,61% pour 7,34% de moyenne). C’est une belle entrée en matière, qui permet de se mettre dans le rythme.
Épicuriens, les scéens
L’avancée est régulière. De montée en montée chacun prend son rythme. De nouveaux groupes se forment, au grès des conversations et des ravitaillements (Durbuy, au km 86 et Langlire au km 140). La brasserie d’Achouffe approche à grands tours de manivelles. Les clubs et les copains des premiers kilomètres s’y retrouvent autour d’un verre (12 cl) de Chouffe légère (4%), l’ambiance est ouvertement festive.
Jérôme parvient à se faire offrir quatre dégustations. Cela ne l’empêche pas, pour autant, de repartir avec un bon rythme. Un rythme que bon nombre de cyclosportifs à plein temps, aimeraient bien assurer. Il suffit de jouer du braquet…
Il reste la terrible côte de Saint-Roch (930 m pour 101 m de dénivelé avec des rampes à 22,27% pour une moyenne de 10,72%). « Ça passe sans problème, pour peu que l’on sache gérer ! » lance de nouveau Jérôme. Le village d’arrivée est bondé. Une bouteille de 33 cl est offerte à chaque participant, un t-shirt et des chaussettes sont offertes. C’est la fête.
Il ne reste plus qu’à se lancer dans l’après Chouffe… Le CTV Sceaux se la joue groupir, dans un bar d’abord, puis, en soirée, dans un restaurant à grands renforts de portions de frites… Et de verres de bière !!! De la Chouffe, bien sûr, mais aussi de La Bière des Amis !
Le lendemain, on en remettra une couche, avec d’abord, le jeu de la capsule de café, puis un déjeuner dans une barraque à frites. Et puis retour au bercail !!!