Séjour Jacques VAGNER FFvélo en Alsace – Juin 2025

Ce séjour présenté au catalogue 2025 des séjours de la FFvélo était organisé du 22 au 29 juin 2025 par le club de Colmar. L’hébergement était prévu pendant 3 nuits à l’hôtel Le Gouverneur à Obernai puis 4 nuits à Kaysersberg à l’hôtel des Remparts. L’hôtel le Gouverneur s’appuie sur les remparts moyenâgeux d’Obernai. Le bâtiment de forme carrée autour d’une cour centrale a été construit au XVIeme siècle et ses chambres offrent tout le confort moderne. Ces deux hôtels ne proposent pas la restauration qui était assurée le soir par un restaurant proche en ville et à midi par des boulangeries trouvées sur la route à l’exception du vendredi midi où nous avons déjeuné dans la ferme auberge Glasborn en dessous du col du Linge.

Nous n’étions que 13 participants plus 2 dynamiques accompagnateurs : Alain qui fait profession d’organisateur de séjours vélo en France et à l’étranger et Denis qui mesure 1m92 et est l’actuel président du comité départemental d’Alsace. Pendant la semaine j’ai partagé ma chambre avec Jean-Pierre avec qui j’avais déjà fait un séjour à Tence en Haute-Loire en 2018.

Le nombre de kilomètres parcourus au cours de la semaine na été que de 484 avec une dénivelée totale d’environ 6 000 mètres. Les circuits ont permis de découvrir les villages alsaciens aux maisons à colombages de couleurs vives (Ribeauvillé et Riquewihr pour ne citer que les plus célèbres), la gastronomie locale et les routes au milieu des vignes avec des passages allant jusqu’à 17%.

Lundi = En arrivant à Andlau il faut s’arrêter devant l’abbatiale, descendre dans sa crypte où dans l’obscurité une statue primitive d’ours veille sur une petite trappe en bois sur le sol. En la soulevant vous constaterez la richesse d’une terre propice à la vigne. Ensuite après le col de Kreuzweg (706m), le col de Charbonnière (960m) et le Champ du Feu (1100m) il faut visiter le Mont Sainte-Odile (764m) et rechercher dans le labyrinthe des bâtiments le tombeau d’Odile, le sarcophage d’Adalric son père, le monument gnomonique et le réfectoire pour boire frais ou manger un gâteau.

Jeudi = La montée au haut-Koenigsbourg (757m) vaut celle d’un col. Le pavillon d’entrée appelé le Bastion est en plein travaux dont la fin est annoncée pour juin 2026. Ils gênent pas mal l’accès au château.

Vendredi = Avant d’arriver à Munster nous nous arrêtons au musée du fromage qui propose un circuit pédagogique et une cafétéria. Ensuite commence la montée au col du Linge (987m). Nous sommes accompagnés par quelques cyclistes du club de Colmar et par leur président le facétieux Gabriel que je n’avais pas vu depuis 7 ans. Le repas de midi à l’auberge Glasborn où les convives sont installés en quinconce est une occasion de détente et de dégustation.

Comme à mon habitude j’ai effectué en train l’aller le 22 juin depuis la gare de l’Est en direction de Strasbourg et le retour le 29 juin à partir de Colmar. La ponctualité des trains de la SNCF a été alsacienne. Les voyageurs avec leur vélo y sont toujours aussi nombreux.

Florence et Orane : Flèche Paris-Dieppe (20/04/2025)

Week-end de Pâques 2025 : Orane et moi (Flo) sommes libres pour une virée entre copines. Direction la mer,  avec la Flèche de France Paris-Dieppe (192 km), une soirée sur place et un retour en train le lendemain. Les hôtels étant saturés le samedi soir, nous partirons dimanche. Ce n’est pas plus mal : nous nous préparerons tranquillement le samedi et les routes seront plus calmes.

J-10 : Hôtel (avec vue sur mer) et trains réservés. Nous réfléchissons à la préparation. Rien de bien sorcier, c’est comme un 200 km classique, à ceci près qu’il faudra un petit bagage avec une tenue civile, nos affaires de nuit, et surtout des chaussures, la saison n’étant pas encore aux tongs. C’est gros, les chaussures…

J-7 à J-2 : Oh non !!! La météo nous promet un week-end pluvieux… J-1 : Ouf, les prévisions se sont améliorées, inutile d’emmener les vestes de pluie. Nos sacoches de selles 14 litres sont prêtes, dentifrice mutualisé pour nous alléger.

Jour J : Rendez-vous aux 4 chemins à 6h pour rejoindre le départ du circuit, porte de Champerret. Nous passons devant les Invalides, remontons les Champs-Elysées… Orane me fait ses adieux avant de traverser le rond-point de l’Etoile, mais non, tout se passe bien. Les rues sont désertes en ce matin de Pâques et rouler dans Paris sans voiture, c’est toujours magique.

7h20 : Top départ du circuit officiel de la Flèche. Il faut quitter Paris et sa banlieue, un peu long, mais pas désagréable en l’absence de circulation. Passage en bord de Seine. Jambes un peu lourdes dans les montées, bizarre… Une petite photo au premier point de contrôle à Pontoise. Arrêt boulangerie et coup de tampon au deuxième point de contrôle à Chaumont-en-Vexin. Le pain au chocolat aux amandes est une tuerie. Orane m’avoue aussi manquer un peu de jus dans les montées… Mais oui, bien sûr, c’est la faute aux bagages !

A partir de Chaumont, changement de décor : nous roulons maintenant dans la campagne normande vallonnée, parsemée de manoirs et de grosses fermes. Les champs de colza en fleurs alternent avec les champs fraichement labourés, les vaches nous regardent passer. Ciel bleu, des passages nuageux, temps frais idéal pour le vélo, que du bonheur.

13h : Troisième point de contrôle, pique-nique et café à Lyons-la-Forêt et sa magnifique halle. Mention spéciale au Café du Commerce pour son accueil particulièrement sympa malgré le rush de l’heure de pointe. C’est reparti. Les paysages et les kilomètres défilent, nous papotons, nous sommes bien, d’autant mieux qu’un gentil vent de sud-est nous accompagne. Le parcours finit par 30 km sur une ancienne voie de chemin de fer, légèrement descendante, ponctuée de gares, ça file !

17h20 : Arrivée sur le front de mer de Dieppe, avec sa plage de galets et ses falaises. Pas fatiguées, mais heureuses de nous poser pour boire un coup en terrasse sur la plage, puis d’aller nous tremper les pieds dans l’eau glaciale. 19h : Il faut se décider à abandonner la plage pour rejoindre l’hôtel qui est là, juste devant nous.

Le lendemain, après un petit déjeuner gargantuesque, nous allons nous balader sur les hauteurs de Dieppe et au pied des falaises avant de prendre le train. Le Dieppe/Rouen est bien plein, mais le Rouen/Paris est carrément saturé. Heureusement, nous avons réservé. Arrivée à St Lazare, retraversée de Paris, et voilà, il faut se quitter, cette super sortie est finie. Il ne reste plus qu’à faire valider nos cartons par l’Audax Club de Paris et à rêver à nos prochaines escapades…

Séjour Jacques VAGNER FF VELO à Collobrières – Mars 2025

J’ai participé du 22 au 29 mars 2025 au séjour de cyclotourisme de Collobrières que le club VSCH d’Hyères avait proposé dans le catalogue des séjours 2025 de la FFvélo et où je me suis rendu grâce au train de nuit Paris-Toulon. L’hébergement et la restauration était assurés par l’hôtel des Maures pour les 39 participants dont 4 encadrants. L’hôtel apportait à un endroit convenu le pique-nique de midi ainsi que des tables et des chaises. Sa clientèle nombreuse était attirée par les repas pris sur la terrasse au-dessus de la rivière. Des habitués animaient le bar par leurs parties de belote acharnées.

Chaque jour un circuit en boucle d’environ 100 kilomètres avec 1000 à 1500 mètres de dénivelée nous a conduit sur la journée à La Garde-Freinet, au Thoronet, sur la plage de Brégançon, à Saint-Tropez et à la sainte-Baume. Un circuit de la matinée avait pour objectifs la chapelle de Notre-Dame des Anges et la Chartreuse de la Verne. Cette chartreuse est située à 12 kilomètres de Collobrières au milieu du massif des Maures. Sa route d’accès monte fortement et se termine par 500 mètres à faire à pied ou en mode gravel pour atteindre la poterne d’entrée dans la muraille. Ses ruines ont été bien restaurées à partir des années 60.  Elle se visite tous les jours sauf le mardi de 11h à 17h au moyen d’un circuit fléché. Il n’est pas possible de voir les 24 religieuses de Bethléem qui y vivent recluses.

Nous avons visité une ferme de 24 hectares de cannes de Provence que la société Vandoren exploite pour fabriquer des anches d’instruments à vent.

Ce type de séjour est l’occasion de rouler sous le soleil et de rencontrer des cyclistes venus des quatre coins de l’hexagone : Patrice et Michel mes colocataires de Dijon ; les « parisiens » Sylvie, Alberto et Anna ; Françoise et Daniel de Larmor-Plage ; Didier, Claude et Mireille des demi-siècles ; Danielle et Marc les belges devenus définitivement provençaux.

SEJOUR JURA MAI 2025

Le séjour annuel du CTVS s’est déroulé cette année dans le Jura, du mercredi 29 Mai jusqu’au dimanche, dans le village vacances du Duchet, à Prénovel (à proximité de Saint-Claude).

Toujours un grand succès de fréquentation puisque 48 participants, dont quelques accompagnateurs, ont convergé ce mercredi à l’issue de trajets cette année relativement fluides, malgré le week end prolongé de l’ascension.

Cette année à nouveau, nous nous sommes tous retrouvés plein d’entrain et de bonne humeur pour séjourner dans un cadre champêtre de moyenne montagne et sous un ciel annoncé ensoleillé tout le long du week end.

Chaque jour, trois groupes se constituaient pour affronter des parcours (excellement tracés par Michel sur des distance variant de 47 à 175 kms, ce dernier à 3180 m de D+ ) dans la région des lacs ou les Gorges de l’Ain, les photos ci-après témoignant de la beauté et de variété des paysages.

La qualité de l’accueil et des prestations a été vivement appréciée, particulièrement la salle de gym, le sauna et la piscine, au bord de laquelle Jérôme a assuré des séances de renforcement musculaire et récupération.

L’organisation bien réglée et l’ambiance conviviale et amicale (voir les photos) ont été reconnues unanimement par l’ensemble des participants qui n’aspiraient à l’issue du séjour qu’à renouveler l’expérience en 2026…en Alsace, tel qu’annoncé par le président en fin de séjour.

Orane, Domy et Valérie : Big fat ride du 15/03/2025

Ce samedi 15 mars 2025, me voilà partie pour ma première sortie avec le Big Fat Ride en compagnie de mon acolyte Domy Crost et de Valérie, direction l’Oise. Valérie, en reprise progressive d’activité après son opération du genou, prévoit de nous accompagner jusque Compiègne et de rentrer en train.

3ème week-end d’affilé que Domy et moi roulons ensemble, après la Raboliot (200km à Orléans) et une sortie gravel avec le Grew (dans l’Oise déjà). Nous commençons à bien nous connaitre et je la taquine : « Dis, Domy le week-end prochain on ne se voit pas, hein ? ». « Oh nan c’est bon, ça suffit… », répond-elle. Comment dois-je le prendre ?  Haha…

Réveil à 4h50 pour rejoindre les filles à 6h au char à Bourg- la-Reine. Fait rigolo : nous arrivons toutes les 3 EXACTEMENT en même temps au char.

Le trajet jusqu’au lieu de départ dans Paris se passe bien, nous passons par la place de la république et nous voilà arrivées (au départ). Déjà 30km au compteur, une bonne excuse pour prendre un très bon cookie au café Margot qui nous a ouvert les portes pour l’occasion. Une centaine de personnes sont réunies malgré le vent annoncé.

7h top départ. Nous nous mettons en queue de peloton, ça part vite et nous voulons éviter les bousculades. Nous avons bien fait car dès le premier km une crevaison juste devant moi me fait faire un dérapage « contrôlé » mais une petite frayeur tout de même.

Nous passons naïvement un bon moment sur le canal de l’Ourcq, protégé du vent. Nous faisons la rencontre insolite d’un cycliste qui fait les poubelles à la recherche d’un morceau de papier pour réparer son pneu. “Mais si Monsieur, nous allons vous aider de toute façon on s’arrête prendre une photo”.

Sur les bons conseils de l’atelier réparation pneu chez Cyclexpert, nous lui passons un papier aluminium d’une barre de céréale afin qu’il l’insert entre la chambre à air et le pneu.

A la sortie du canal c’est une tout autre histoire : Nous nous retrouvons exposées au vent…de face. Et il nous reste 60km avant de changer de cap à Compiègne pour entamer le retour. Tête baissée sur le GPS, tout droit pendant 8km. Finalement 8km c’est long. Puis encore tout droit pendant 6km. Je commence à avoir extrêmement mal dans le bas du dos. Est-ce mon sac de trail qui est trop lourd ? Mal réglé ? Ma selle trop basse ? Des fourmis dans le pied gauche. Décidément rien ne va. Heureusement que je suis partie avec des Doliprane cette fois. Personne ne parle. On se partage les relais avec Domy. On alterne de plus en plus. Ça va être long. Je me demande si je ne vais pas moi aussi prendre le train à Compiègne. Domy dit toujours « on est mieux là que dans notre lit ». Cette fois, j’ai un doute.

Arrêt à la boulangerie de Nanteuil le Haudouin. Je mange ce qu’il y a dans mon sac pour l’alléger. Je parle à Domy de mon mal de dos : «C’est normal, c’est à cause du vent, moi aussi j’ai mal dans le bas du dos ». Ahhhhhh, c’est donc ça !  C’est marrant : quand on connait la cause, ça va déjà un peu mieux (au moral).

Le vent a eu raison de Valérie qui décide de prendre le train plus tôt que prévu. Bonne décision, ça ne sert à rien de s’acharner dans ces conditions.

Nous repartons à deux, sur un parcours un peu plus protégé, ou c’est la pause qui fait du bien.

Domy a l’air en forme : « Dans 60 km il y aura une côte à 17%, je vais sûrement descendre du vélo ». Comment fait-elle pour se projeter aussi loin, je ne sais même pas si j’arriverai jusqu’à Compiègne dans 20km.

Le soleil pointe le bout de son nez en même temps que nous croisons Anaïs (ACP, Girls On Wheels). Nous arrivons à Compiègne toutes les 3 protégées du vent par la forêt. Nous décidons avec Domy de faire une bonne pause bien méritée en terrasse au soleil. Quel bonheur !

Revigorées par la vitamine D et rassasiées, nous entamons le retour. Vent dans le dos. Et là nous comprenons pourquoi on s’est levé aussi tôt. Ma définition du bonheur absolu. Le long de… l’Oise (bah nan c’est pas la Seine là, attend je regarde, ah bah oui c’est l’Oise, évidement), nous rejoignons Senlis, déjà visité la semaine dernière avec le Grew, on ne s’arrête pas. En revanche petit arrêt pour ramasser les jonquilles dans la forêt

Petite devinette : combien de jonquilles restait-il à l’arrivée ?

Et nous voilà déjà de retour sur le canal de l’Ourcq. La trace nous fait changer de rive alors que ce n’était pas nécessaire. Obligées de descendre du vélo pour passer un pont. Petit moment de solitude au moment de remonter sur le vélo, je n’arrive plus à lever la jambe après 220km. Sur le pont nous voyons que nous ne sommes pas les dernières et nous nous faisons doubler par un groupe de cyclistes qui n’a pas changé de rive. Je suis à la fois contente qu’il y ait du monde derrière nous et en même temps déçue de me faire doubler de cette façon. Je le dis à Domy… qui part à leur poursuite et les double comme une fusée (à prendre en compte pour le calcul des jonquilles). Sur le plat, c’est Domy qui domine. “On ne veut pas louper l’apéro”, je m’excuse en passant. Finalement nous arrivons en même temps qu’eux au bar “Les bledards” à cause d’une route fermée et de notre super sens de l’orientation.

Une bière, un coca, et ça repart car il me reste encore 25km pour arriver chez moi, presque à temps pour le match de rugby France Ecosse. J’ai 250km au compteur.

Yann VERGEYLEN : mon activité 2024

Non voyant tandémiste, j’ai fait appel en 2024 à différents pilotes au sein de mes clubs d’appartenance, au CTVS avec Jérôme VANDUYSE, Pierre-Yves THEBAULT et John Smith et à la STAARP avec Rodolphe ROSSO.

Plusieurs évènements ont plus particulièrement marqué ma saison :

Participation au week end de l’ascension en Bretagne avec le CTVS. Acheminé en voiture par Dominique Crost, j’ai rejoint Josselin où une cinquante de cyclos avaient convergé afin de participer à ce séjour organisé par le club.

J’ai roulé durant ces trois jours, piloté par Pierre-Yves, sur des itinéraires d’une centaine de kilomètres, dont le point d’orgue fut la montée du Mur de Bretagne, avec une grosse satisfaction de l’avoir vaincu ! Et aussi avec Jérôme en forêt de Brocéliande. Magnifique séjour ensoleillé qui a contrasté avec le temps détestable juste avant et après. Ambiance conviviale et festive parmi les copains !

Fin juillet, Rodolphe et moi-même avons rejoint Roanne, à vélo (440 km en deux étapes) pour participer à la semaine fédérale organisée par la FFCT. Durant ce séjour, j’ai roulé sur des itinéraires d’environ 100 kilomètres très vallonnés, accompagné par un pilote de la STAARP différent chaque jour. Environnement remarquable propice à de belles randonnées !

Fin aout, participation au défi Lyon-Paris, épreuve d’environ 600 km en cinq jours, composée de 50 tandems.

Fabuleuse aventure jalonnée de rencontres passionnantes avec des tandémistes issus de toutes les régions françaises, dans une ambiance sensationnelle remplie de moments de partage, organisée de main de maitre par le club rhodanien (une centaine de bénévoles, encadrement par des motards en Goldwyn, voiture ouvreuse et camion assistance, animations en tous genres…).

Début septembre, participation au rallye annuel du CTVS, pilotage assuré par Cherif, 80 kms en vallée de Chevreuse, barbecue à l’arrivée avec Jérôme en chef cuistot.

Mi-septembre, participation à la cyclo Chantilly Le Crotoy, avec Rodolphe et l’équipe de la SAARP. Parcours superbe de 170 kms, amélioré et sécurisé tous les ans, nous emmenant tranquillement vers la baie de Somme.

Fin septembre, week end CTVS à Honfleur, aller-retour départ le samedi et retour le dimanche, 460 km de paysages normands superbes décrits par Jérôme, soirée conviviale démarrée par un pot sur le port d’Honfleur et prolongée par un succulent repas avec les copains ! Avant de repartir le matin aux aurores.

Fin octobre, participation au mythique Toboggan Meudonnais, toujours en compagnie de Jérôme, sur un parcours de 110 kms à fort dénivelé traversant les plus belles côtes de la vallée de Chevreuse.

Début novembre, quelques tours de piste au vélodrome de Saint Quentin en Yvelines avec les co équipiers de la STAARP, pilotage assuré par Charly Conord, ancien membre de l’équipe de France sur piste.

Une saison bien remplie et complétée au quotidien par de multiples sorties, notamment avec Jérôme sur le circuit de Rungis où le tandem atteint son plein rendement, ou d’autres avec Rodolphe en vallée de Chevreuse et en Seine et Marne.

Soit au total approximativement 5 000 kms.

Autant d’épreuves et de belles randonnées que j’aurais aimer partager avec mon ami GG…

Le deux-cents de Sceaux 06 Avril 2025

En ce dimanche 6 Avril 2025 à 6h00, l’équipe des 15 bénévoles et membres du bureau, précédée par Jérôme Maintenant, responsable du service des sports de la mairie de Sceaux, accède au site des sports et de loisirs des Blagis afin de régler les derniers préparatifs à la tenue de la première édition du BRM « Le deux-cents de Sceaux » organisé par le CTVS.

Après un travail d’organisation de plusieurs mois et les dernières installations ou approvisionnements la veille, chacun est à son poste de travail pour accueillir, une heure plus tard, les participants qui devront tous partir entre 7h30 et 8h30.

Une heure nécessaire et suffisante pour gérer les contraintes de la matinée : servir le café ou le thé sur un espace collation, distribuer les cartes de route sur quatre files aux cyclos pré inscrits ou à ceux s’inscrivant le jour même, déployer les banderoles, informer ou renseigner les néophytes d’un BRM…

288 inscrits au final, s’ajoutant aux 11 ayant reconnu le parcours quinze jours plus tôt, soit un total de 299 participants à rapprocher de l’autorisation administrative (et du nombre de cartons disponibles) de 300 !

Exceptionnel score de fréquentation pour une première édition, bien au-delà des prévisions initiales tournant plutôt autour de 150, au mieux 200, s’appuyant sur le nombre de participants (150) à notre rallye annuel plus court et facile à courir, et ce, en dépit d’autres épreuves durant le week-end, dont Boulogne – Châteauneuf.

L’explication à ce chiffre : une campagne de promotion multi-supports très en amont pour bloquer l’évènement dans les agendas puis jusqu’à la fin par flyers sur les manifestations, les publications Strava et l’information de nos adhérents à leurs contacts gros rouleurs et enfin le plein soleil annoncé, lequel a fait s’envoler les inscrits la dernière semaine.

Mais au-delà de l’affluence et de la météo, certaines conditions étaient nécessaires pour concrétiser la réussite de l’évènement et ainsi tout avait été mis en œuvre dans ce sens :

  • Un parcours maintes fois redessiné et reconnu, amenant les participants sur les belles routes de l’Essonne et de la Seine et Marne, en passant par les bords de Seine et jusqu’en forêt de Fontainebleau (nb : seul petit bémol ici : une arrivée un peu encombrée à l’approche du Parc de Sceaux, en lien avec la fête Hanami),
  • Un site d’accueil des participants spacieux, équipé et confortable, mis à disposition par la mairie de Sceaux, bien plus adéquat que notre local,
  • La présence d’une équipe CTVS en binôme sur chacun des contrôles de Chartrettes, Thomery et Saint-Chéron,
  • Un buffet généreux (service à volonté) et convivial (tireuse à bière),
  • Un reportage photographique de haute qualité réalisé par Amine, du départ à l’arrivée, en passant par un point de contrôle et plusieurs spots, avec à la clé des centaines de clichés adressés aux participants à l’occasion du mail de remerciements,
  • Des étapes techniques abouties telles que l’aménagement du site, la mise en place du paiement en ligne et un suivi précis des inscriptions autorisant l’homologation instantanée sur le site de l’Audax Club Parisien.

En bref, une organisation, malgré l’inexpérience, optimisée, et inhabituelle sur ce type d’épreuve.

Il reste enfin et avant tout à souligner la mobilisation d’une équipe de bénévoles, motivée er disponible, présente durant les réunions préparatoire ou débriefing, et le jour J, « à son poste ».

Les chiffres clé de la participation à l’épreuve peuvent se résumer ainsi :

Outre la participation d’ensemble record, il doit être souligné celle du CTVS, capable d’aligner 38 cyclos (!), tous homologués, parmi lesquels la présence de 6 féminines, soit en proportion bien supérieure à la moyenne ainsi que…. le/la plus expérimentée !

Incontestablement, cette première édition du BRM « Le deux-cents de Sceaux » a été pleinement réussie, le meilleur indicateur étant la satisfaction de l’unanimité des participants, enthousiastes et décidés à revenir en 2026.

Cette réussite et cette satisfaction ont été partagées avec la mairie de Sceaux, récompensée de son soutien par le bénéfice d’image : la présence de Monsieur le Maire, de son adjoint aux sports et du chef de service aux sports en témoigne, et les articles dans Sceaux Magazine, passé et à venir, l’illustrent.

Les photos adossées à cet article parlent d’elles-mêmes pour décrire cette belle journée, côté organisation et côté participants.

Rdv l’année prochaine pour la deuxième édition avec, sans doute, un nouveau format !

BRM 200 « Sur les pas de Raboliot » (02 mars 2025)

Après un début d’année pluvieux ou frais, véritable lancement de saison pour le CTVS ce dimanche 2 mars avec une participation à l’épreuve mythique de La Raboliot, un BRM 200, sous l’égide de l’Audax Club Parisien, organisé par le Cercle Jules Ferry de Fleury les Aubrais, près d’Orléans.

Malgré quelques défections liées à des soucis d’ordre éloignement géographique ou incident mécanique…14 membres du CTVS (Myriam Chudzinski, Dominique Cros, Oriane Laize, Pierre Barth, Pierre Bonnet, Gérard Fraize, Philippe Liegeois, Denis Michaud, Lionel Renaud, Denis Scala, Daniel Vaillant, Jérôme Vanduyse, Thierry Vasseur et Patrick Zannier) se sont élancés à 7h30, sous une température proche du zéro, mais sous un ciel qui annonçait le plein soleil, ce qui fut. Cette année, tous ont emprunté le parcours Route, donc aucun sur l’option Gravel, déclinée même par les plus téméraires d’entre nous, adeptes de la discipline et des terrains boueux… Jérôme et Lionel pour ne pas les citer !

Le CTVS, toujours et encore à l’honneur, 14 cyclo(te)s parmi un nombre total de700 participants, fidélisés grâce à un parcours remarquable et une organisation sans faille.

Le profil très roulant, comprenant un faible dénivelé de 850 m sans aucune côte, a permis à chacun de réaliser une moyenne honorable, malgré la gêne du vent, défavorable en fin de parcours.

Le parcours nous a emmené sur les bords de Loire, la Loire à vélo et les petites routes de Sologne, allant de château en château, dont ceux de La Ferté-St-Aubin, Bon hôtel, Cheverny, Villesavin et Chambord, pour terminer à travers Orléans en passant devant la cathédrale.

Une belle rentrée qui promet cette année pour l’ensemble des membres du CTVS, toujours plus nombreux et passionnés, bien d’autres escapades passionnantes !

Mille du Sud 2024 – du 2 au 6 septembre 2024 – Denis SCALA

1 000km 23 600m dénivelé prévus et 986km 21 100m réalisés. (oui, y a eu évitement)

le lien vers le site LE 1000 DU SUD – Parcours / Route 2024  (www.le1000dusud.org)

C’est L’EPREUVE de l’année pour moi. Je garde un souvenir unique de la version 2021. Je connais mon niveau. Et cette année, même sans gravel, le parcours est bigrement corsé avec plus de 23 000 D+ pour 1000km, ça commence à faire sérieux. C’est ambitieux.

Les prévisions météo sont très défavorables et empirent chaque jour de la semaine qui précède. La veille du départ, je suis inquiet car j’avais préparé mon sac avant ces prévisions alarmistes et n’ai pas pris de protection pluie pour les jambes. De fortes pluies sont annoncées pour mercredi et jeudi et plusieurs cyclos ne sont pas au départ. Heureux de croiser Gerhard, compagnon de route des Traversées de France de Stéphane Gibon avec qui j’échange qq mots (mon allemand est du niveau de son français:-D   ).

Départ du groupe de 20:00 ;  une dizaine de cyclos s’élancent à la nuit tombante.  (merci à Bridou et William pour certaines des photos empruntées)

Il fait lourd et il ne pleut pas (!). Je roule rapidement seul. 5 cyclos sont partis rapidement devant. J’avais prévu un arrêt picnic (sandwich) à Manosque mais ça roule (23:00) donc je continue et atteint le premier pointage avec 2 cyclos français (Alexandre B, Emmanuel F) à 23:40. 40min d’avance sur mon plan. On continue, nuit douce, moite; les bras sont collants

Je suis des cyclos avec feuille de route précise. Mon plan prévoyait 2h30 d’arrêt à Forcalquier. Je ne cherche même pas le camping ; je continue. À Fontienne (minuscule village) je cherche une fontaine sans succès, qq km plus loin je trouve une belle fontaine à St Étienne les Orgues (photo). Vers 1:00 du mat , arrêt de 20min pour grignoter et me laver (corps visage bras) dans la fontaine pour repartir « propre » ; sans cette sueur salée qui te refroidit la nuit.

3:40 au 2e contrôle, Montagne de Lure. (photo) (Probablement sympa de jour aussi … voire plus)

Je descends et là, la fatigue attaque. Il faut s’arrêter. Quasi en bas de la descente de col ; qq km avant Valbelle, je m’allonge sur le bas côté. Cette route est déserte , aucun véhicule ne passe. J’étale mon matelas gonflable m’allonge et grelotte rapidement. Au loin, un aboiement rauque non identifié. Je m’enroule alors dans ma couverture de survie. Et m’endors pour quasi 1h30. Réveillé par la roue libre d’un cyclo qui descend. Il ne fait pas trop froid. Je replie grossièrement la couverture et ça repart. À Valbelle je salue un cyclo arrêté.

À Sisteron (photo brume), avant 7:00 je trouve un bar ouvert avec des travailleurs matinaux. Parfait. Petit déjeuner et changement de tenue. Je suis quasi 2h en avance.

À Serres je prends 2 pâtisseries et cappuccino entre 9:00 et 9:40 pour prendre des forces avant le Col de Carabes. Temps magnifique, superbe paysage, col tranquille sans circulation.

Il fait très chaud; à 10:30 je m’arrête pour m’asperger dans une fontaine à mi chemin.

Col de Carabes (sources de la Drôme) atteint vers 11:00. Toujours 2h avant le plan.

Dans la descente arrêt déjeuner à Luc en Diois, 43min.

Je prendrai un café à Die, le cafetier m’expliquera le brame du chevreuil entendu cette nuit.

On file vers le Vercors par le col du Rousset. Très jolie route et paysage mais bcp trop de motos. 15h30 je passe le col.

J’entre dans le Vercors, on comprend vite qu’on est dans un monde différent; il fait clairement moins chaud. Go en direction Vassieux où je prends un orangina. Les serveurs peu aimables expriment leur fatigue de la fin de saison.

Ça roule, je file dans ce Vercors assez désert vers le Col de Carri atteint vers 17h.

La route en corniche est magnifique. Beau paysage. Des motards admirent la vue sur les falaises des Rochers de Lavale. La pluie arrive. Je m’habille pour descendre vers mon hôtel de Pont en Royans atteint sous une pluie battante vers 18h soit 3h avant le plan.

Je suis bien fatigué; 322 km parcourus et 6400m de dénivelé depuis 20h hier soir. Je sais que le sommeil va me tomber dessus rapidement. Je me change, il y a un sèche serviette (pratique pour la lessive). J’enfile mon short  »civil » et vais dîner. Dans le resto je m’aperçois que je l’ai enfilé à l’envers.

Je demande entrée et plat simultanément car si ça traîne je risque de m’endormir avant de finir. L’entrée et le plat sont copieux. Une entrée énorme avec 2 tartines de 2 tranches chèvres salades noix, puis pièce bœuf en plat. Trop fatigué je pars avant le dessert. Je file me coucher.

L’étape de demain est très très lourde avec plus de 6500m de dénivelé. Programme ambitieux que je n’ai jamais réalisé.

De part mon  »avance » d’aujourd’hui et de ma crainte de demain je prévois de partir 1h plus tôt que mon plan. Pages de journal dans les chaussures mouillées. Levé programmé à 1:00 pour avoir mini 4h30 de sommeil.

Départ à 2h, dans la nuit sans éclairage public, sortir de cet hôtel au centre d’une place, je galère un peu à m’extraire du centre ville. ridicule !. C’est parti pour le Col du mont noir 1421m atteint à 4:30 soit 1h avant le plan. Impec.

Passe par le tunnel des Écouges bien éclairé.

Descente vers une longue très longue piste cyclable le long de l’Isère en cette fin de nuit. L’air est très humide. L’odeur forte des usines de traitement des eaux usées remplit l’atmosphère. Je ferai un arrêt micro sommeil sur cette longue piste sur les Berges de l’Isère. À Saint Égrève re arrêt dans abris bus. Il fait faim et aucun bar croisé et là c’est maintenant la montée longue vers le col de Porte. Je croise Alexandre et Emmanuel qui cherchent aussi à se ravitailler. Un local nous indique une épicerie ouverte à Sappey-en-Chartreuse (en dehors de notre chemin) on décide de faire le détour. Je suis un peu derrière et me goure de chemin, bim 20min perdues et en plus, … l’épicerie est fermée…

Col de Porte atteint à 10:30. 45min d’avance sur le plan. Je retrouve les 2 compères à Saint-Pierre-de-Chartreuse. Je prends mes habituelles 4 danettes au chocolat. Là, Alexandre m’indique que mon phare clignote. Effectivement, ma lampe ne répond plus à ses boutons; ne s’éteint plus ; elle clignote. Aïe, un tracas. Immédiatement de nombreuses solutions prises de tête fleurissent.Vélociste

Décathlon, Chambéry, merde détour, etc

Le temps est sec et nuageux. Faut repartir. Seul, car le binôme est un cran plus rapide que moi.

Col du Cucheron 11:33. Je suis aux anges car un peu en avance sur mon programme ce qui me permet de déjeuner au col du Granier. Je connais bien ce resto que j’affectionne particulièrement. Ma fille et son mari habitent au pied du Granier. Déjeuner copieux de 12:50 à 13:40. À la sortie je croise William. Selfie. On repart chacun à son rythme.

Je suis préoccupé par ma lampe défectueuse. ma frontale est minimaliste incapable de m’éclairer la route. Je gamberge un moyen d’acquérir un moyen d’éclairage de secours .

En début d’après-midi de ce mercredi, dans l’ascension du Col de l’Épine la pluie arrive tranquillement. Je passe qq appels à ma fille avec qui j’avais prévu de dîner. Elle trouve un magasin de matériel vélo proche du resto au Bourget du lac. J’appelle un vendeur sur place et identifie une frontale puissante qui fera l’affaire. Ma fille ira l’acheter et me la donnera au resto ce soir. Top! Souci réglé. Je continue et atteins sous une pluie drue le contrôle du col de Provinces. Je ne vais pas admirer le site de décollage. Je n’ai plus que 15min d’avance sur mon plan et la pluie soutenue gâche le plaisir.

C’est parti sans délai pour le relais du mont du Chat. Ouch très très costaud. Des km à 10% et plus. Je pousse le vélo sur qq centaines de mètres. Pas trop efficace et fatiguant. La pluie est un peu plus calme et éparse. Au contrôle avec vue magnifique sur le lac du Bourget je croise William. Ouf, toujours 10min d’avance sur le plan. Je confirme le resto au Viviers du Lac avec ma fille 19:30. Ça c’est de l’organisation ! (#autosatisfaction).

La descente est très raide et mouillée, je suis très prudent et gère avec précaution chaque freinage. J’ai déjà été surpris par les freins à disque (MDS 2021 gamelle en descente dans virage sur route mouillée) ; je fais maintenant vachement gaffe à ne pas trop freiner de l’avant. Un éclair neuronal : J’ai l’idée que la lampe phare non utilisée et pour autant toujours branchée à la dynamo peut « surcharger le système » : je débranche la dynamo.

La piste cyclable longe le sud du lac. J’arrive au resto et m’installe. Dehors je vois et échange qq mots avec William qui est là aussi et pense dormir au Viviers du Lac avant de repartir. (Entendant les prévisions météo, finalement il ne repartira pas le lendemain matin).

Mon cuissard est trempé. Juliette m’a apporté une serviette éponge, je m’enroule dedans. Dîner au top : un plat spaghetti carbonara facile à avaler et bien énergétique. À 20:15 faut repartir.

La frontale fixée sur mon casque est trop lourde. Je la fixe sur le phare avant. Elle est très puissante. Et c’est parti pour la dernière montée de la journée et la plus longue: le Revard! Plus de 1200m de dénivelé. J’entame cette montée au sec à la nuit tombée. Ça va être long très long. Vers 1000m d’altitude on passe dans les Bauges. Et d’un coup la température baisse. La nuit noire, mes yeux qui se ferment, le vélo qui avance tout seul (et zigzague). Personne dehors. Ça va être long. Il me reste environ 1 heure et demi avant d’atteindre le point de contrôle du belvédère du Revard. Ce dernier atteint à 23h passés. Pas la peine de chercher le paysage il fait nuit noir et la brume bouche la vue. Je file vers mon lit qq km plus bas; à la Feclaz. Une chambre studio m’attend avec accès boîte à clé. Fin de journée 15min après mon plan malgré le départ une heure plus tôt… je sentais bien que cette étape avec un ratio *3 serait costaude. J’ai été servi.

Je suis claqué. Douche, lessive, je mets qq pages du magazine roulé dans ma sacoche de cadre dans mes chaussures et règle le réveil pour 3:30 (il me faut quand même dormir 2 cycles) et au dodo. 2 secondes pour l’endormissement, record battu !

Le réveil est rude. 3:30 je me demande où je suis. Je me prépare. Les chaussures sont sèches. Top. Tiens, mon phare avant fonctionne parfaitement. Super. Le thé est chaud je grignote qq gâteaux, je m’habille et ouvre la fenêtre pour avoir la météo. Parfait. C’est une véritable cataracte, un déluge. J’ai bien fait de sécher mes chaussures. Départ à 4:30 avec la veste goretex, la casquette goretex, et pour seule protection des cuisses des morceaux de cape découpée glissés sous le cuissard. Je regretterai amèrement l’oubli de mes couvre-cuisses bien chauds « rainlegs ».

Nuit noire, brouillard, pluie forte et 600m à descendre. Le vélo plaisir tarde à venir ce matin. Ça va encore, je suis vite trempé du bas mais ça peut tenir plusieurs heures. Premier de la journée :col de Marocaz passé à 6:30 (déjà légèrement en retard sur mon plan ) .

La montée du Col Champlaurent (800m D+) est tranquille, et raide aussi, et sans vue à admirer puisque dans la forêt. Et la pluie continue. Encore et encore. Malgré l’effort d’ascension j’ai un peu froid. En haut du Champlaurent je prends le vent d’Est, là je commence à trouver le temps long. Les écrans tél et garmin ne répondent plus à mes doigts imbibés et j’ai déjà quasi une heure de retard sur mon plan de route. Ça fait déjà plus de 5h à rouler sous la flotte. De mémoire pas vu un seul bistroquet. Dans tous les bleds croisé pas d’arrêt possible. Qq abris bus certes mais comme c’est le matin, ils sont pleins.

Une idée s’insinue sournoisement : 1h de retard à 10h alors qu’il reste plus de 3500m encore à gravir sur 140km. Mon arrivée se projette de nouveau vers minuit à l’hôtel. Un rapide calcul montre les choix : 1) si je veux finir dans les délais randonneur, au rythme du jour mon hôtel sera atteint vers minuit et la nuit sera maxi de 3h. 2) je suis la trace pour finir en touriste (ce que feront Alexandre et Emmanuel qui finiront samedi à 13h) et donc me fera rentrer chez moi trop tard pour l’orga familiale.

Je décide de m’écarter de la trace aujourd’hui, et ainsi éviter qq cols et en particulier Chamrousse (Il y fera 5 degrés cet après-midi à 1750m). Je descends dans la vallée et passe 30min dans un bar à La Rochette à me réchauffer. La tenancière me donnera un torchon pour me sécher les mains. La pluie continue. Je vais garder la vallée et, pour éviter la d523 route à bagnoles horrible, je privilégie la PC attenante. 1h10 d’arrêt déjeuner bien réparateur dans un resto à Froges. Le serveur appréciera la flaque d’eau que je laisserai autour de ma table. Et aussi mes gants oublié (pas grave, ils me serraient trop les doigts).

La pluie s’arrête vers 14h. J’ai décidé de retrouver la trace officielle au Laffrey. Je passe par Saint-Martin d’Uriage et une partie en circuit vélo vers Vizille. Je rejoins Laffrey par LA rampe tristement célèbre et déconseillée aux cyclistes. Gravir 600m en 6km ; une droite à 10% vers un col routier à forte circulation. Plusieurs accidents grave d’autocars ont conduit à l’aménager et en interdire la descente aux véhicules trop lourds. Après cette désagréable montée, là haut c’est la récompense avec le plateau de Matheysine assez joli. Il fait 13 degrés temps et couvert.

J’arrive à mon hôtel La Mure vers 18h. Tôt donc. Douche, lessive et au dîner. Au restaurant de l’hôtel avec ma doudoune duvet je frissonne ; signe que mon corps enfin se réchauffe. Entrée foie gras et plat de ravioles. Mmm ! c’est le vélo que j’aime. Un couple de cyclos allemands  (du MDS) arrive ; ils sont frigorifiés et ont aussi raccourci la journée. J’apprendrai plus tard que Bridou arrivera à 22h à ce même hôtel.

Je reprends mes esprits ce soir. Ce temps de repos permet à mon système de revenir à « la normale ». Mon objectif initial était de quitter Cotignac dès samedi matin après une nuit de sommeil ; soit avant le délai des 100h. Mon plan initial posait un départ ce La Mure à 4:00 pour une arrivée vers 23:00.

Voyant que ma feuille de route devient difficile à suivre, et de par mon arrivée précoce à La Mure je décide d’avancer mon départ à 3:00.

C’est donc un réveil à 2:00 après 5h de sommeil ; je suis en super forme. Ce vendredi dernière journée s’annonce bien. Les dernières feuilles de journal dans les chaussures ont été efficaces. Paaarfait. Départ 3:00, il fait frais sans plus. 10min de descente histoire de se refroidir puis c’est parti pour 4h d’ascension. Le jour se lève sur la dernière heure.

Levé de soleil au col du noyer : la lumière est magnifique.

Et la descente! Enfin une belle descente de col au sec avec paysage splendide.

Je passe à 8h à Fare-en-Champsaur. J’ai bien humé une boulangerie mais ne l’ai jamais trouvée. Alors j’ai continué jusqu’à La-Batie-Neuve pour un croque-monsieur bienvenu.

9:25 hop on repart pour le Fein – col Lebraut dans 1 heure, et il fait bien chaud maintenant. Depuis ce matin régalade de routes tranquilles.

Beau temps, la route vers le lac de Serre-Ponçon est un régal. Je passe le barrage.

Puis ce sont les gorges de la Blanche. Bigre ! Quelle matinée.

Je trouve un resto terrasse à Selonnet pour le déj. La moitié des clients veut replier la toile pour avoir chaud l’autre la garder pour se protéger du soleil ! Ça rend folle la patronne. Spaghettis bolognaises parfaites. 55min d’arrêt, un peu long pour payer. Je suis repu et prêt pour la grimpette digestive.

Il fait très beau mais pas trop chaud. La montée du Col de Fanget avec un panorama splendide et ces parois de roche noire luisante confirme la journée plaisir. C’est le ‘vrai’ dernier col de ce MDS 2024.

Je ne croise personne aujourd’hui. J’ai bien contacté Pascal B mais, sans phare avant, il est parti au jour levé et se trouve plusieurs heures derrière moi.

Une journée de vélo idéale c’est un arrêt café environ 1h après le déj. J’avais repéré un bar/resto à Auzet juste dans la descente du Col. Endroit tranquille, perdu, je m’y arrête pour un café / gaufre et  20min hors du temps.

Une dernier  ptit col: Labouret

Il fait chaud et le léger vent du sud assèche. Je m’arrête 15min à Digne les bains pour acheter /manger une orange après 16:00. Puis 1h30 plus tard, une glace à La Bégude.

Les routes sont belles, le dénivelé plus raisonnable désormais.

Coucher de soleil sur le Verdon. Je dîne à Baudinard-sur-Verdon et finirai les 30 derniers km en début de nuit.

En dînant je vois passer un cyclo maillot rouge.

Je dîne tranquillement, je sais désormais que j’arriverai comme prévu vers 22:30, sans être fatigué excessivement.

Au camp de base je suis applaudi, par Sophie et qq cyclos. William et Régis (qui ont interrompu leur rando) et Jonas et Michel, seuls finishers dans les délais parmi les cyclos partis lundi 20:00.

Une pizza maison chaude m’est servie. Bel accueil. J’interroge sur un cyclo maillot rouge. Personne ne l’a vu. Bizarre.

Ca discute, on se raconte nos aventures.

Le cyclo maillot rouge arrive (oublié son nom). Ce cyclo parti mardi matin s’est arrêté 3 fois pour des micro sommeil sur les 35 derniers km !  Il s’endormira dans sa pizza en nous écoutant.

De la bonne dizaine de cyclos partis lundi 20:00 seuls deux finiront en délai randonneur, 3 autres seront finishers.

Finalement, la proportion de finishers randonneurs sera bien plus importante dans le groupe parti mardi à 7:00.

Je pars me coucher dans le dortoir, nous sommes deux pour 16 couchages.

Le matin, en quittant le camps de base je croise les randonneurs partis mardi matin. La pluie arrivera dès le dimanche sur Cotignac.

Merci Sophie pour cette organisation pour cet accueil, pour ce tracé, pour cette ambiance très particulière, unique parmi les épreuves longues distances.

Un sacré goût de reviens-y.

<denis.scala@gmail.com>

Séjour FFvélo Jacques Vagner Octobre 2024

Ce séjour s’est déroulé du 12 au 19 octobre 2024 à Aubigny-sur-Nère.

Le séjour était organisé par le club Saint-Avertin Sports Cyclotourisme dans la cadre du catalogue des séjours de la FFvélo. Il s’agit de la section cyclotourisme d’un gros club omnisports de la banlieue de Tours. L’hébergement était assuré dans le Centre Régional Jeunesse et Sports (CRJS) d’Aubigny-sur-Nère au cœur de la Sologne. Nous étions 30 participants. Chaque jour une sortie de 70 à 114 kilomètres était organisée avec 3 groupes de niveau encadrés par 1 ou 2 moniteurs. Parfois le premier groupe pouvait faire un départ décalé pour réduire la distance.

Le temps était très couvert pendant toute la semaine. Il a beaucoup plu le jeudi. Nous en avons profité pour faire ce jour-là avec des parapluie une visite guidée d’Aubigny. En 1423 le roi de France Charles VII a donné la ville d’Aubigny à Jean Stuart le chef d’une armée d’écossais venus l’aider pendant la guerre de cent ans. La ville conserve beaucoup de maisons anciennes à pans de bois que la municipalité fait restaurer régulièrement.

Le dimanche nous sommes allés à Bourges où nous avons visité la cathédrale dotée d’un gnomon. Le président du club local nous a conduit dans les marais qui entourent la ville et jusqu’à la maison Jacques Cœur. Le lundi, en passant par Sully-sur-Loire nous sommes allés à Saint-Benoit-sur-Loire. Son abbatiale est réputée pour son gisant de Philippe 1er seul roi capétien non enterré à Saint-Denis et pour sa crypte où des personnes viennent se recueillir devant les reliques de Saint-Benoît. Mardi direction Sancerre avec un arrêt à Chavignolles pour le pique-nique se terminant avec un crottin arrosé de Sancerre rouge. Le mercredi était consacré à Gien, au canal de Briare puis à la traversée de la Loire sur le pont-canal. La région est couverte de forêts et d’étangs. Le dernier jour en allant au village de potiers de la Borne nous avons été accompagnés par les brumes berrichonnes.