PBP2023 selon Denis: « rouler qu’avec des fonceurs qui veulent faire un temps »

Préparation, entraînement: pas assez, trop, quel dosage ?
Plutôt bien préparé cette année : en plus de la série de brevets obligatoires, j’avais fait la traversée de France de Stéphane Gibon de 1 650km et 24 000m D+ en 7 jours puis le BRM 1000 d’Angers (dont 1/3 contre vent).

Crevaisons, problèmes mécaniques…?

Je n’ai eu aucun pépin mécanique ni crevaison. En revanche, 3 jours avant le départ ma manette grand plateau a du être remplacée. Stress de dernière minute !

Bagages: comment s’en tenir à l’essentiel ? Est-il possible d’acheter en route ? Une ou plusieurs tenues ?…
Pas le temps pour la lessive, j’avais donc 2 cuissards, jambières, manchettes, 2 paires de chaussettes, coupe vent sans manche, tour de cou, goretex, casquette, tout a été utilisé excepté les sur-gants et un sous-vêtement mérinos.

Et la météo: la chaleur notamment, du vent…?
Très chaud au départ 16h, on s’est déshydraté sous le soleil à attendre le départ.
Les derniers 40 km étaient aussi assez pénibles, la chaleur, la circulation, pas agréable

Dormir: où ? Hôtel, infra de l’orga du PBP, dans le fossé… ? Quand, la nuit ou pas que ou juste qd t’en peux plus… ?
Assoupi à Villaines la nuit de dimanche, 3h de vrai sommeil à Brest lundi soir et 1h15 de mauvais sommeil à Fougères dans une salle avec tapis de sol, très chaud et bruyant
du coup, le lendemain matin fut rude, je m’endormissais sur le vélo

Manger: les plateaux de l’orga sont-ils suffisants ? Sinon quoi ? Emporter, acheter dans des petits commerces… ?
J’ai trouvé ce qu’il me fallait simplement dans chaque point de contrôle. j’ai très bien mangé, voire trop !

Assistance ou pas assistance? Rouler en binôme ou trinôme… le prévoir ou improviser… ?
Solo, autonome

Avais-tu un plan de marche et as-tu réussi à le tenir? Ou au contraire, impro totale?
J’avais 2 feuilles de route, une en 75h et une en 72h. j’ai fait 73h20.

A quelle allure rouler? Notamment à l’aller… doser ou c’est tjrs ça de fait…?
On fonce au départ ! C’est tout benef de rouler en peloton à vive allure. J’ai assez d’expérience de longue distance pour savoir quand je dois rouler à mon rythme.

Et la nuit ? Aimes-tu rouler la nuit ou pas ? Comment tenir son rythme ?
J’aime la nuit, en sachant que je dois m’arrêter minimum 1h de toutes façons.

L’ambiance du PBP ? Des rencontres avec d’autres cyclistes? (Il parait que certains…) Ou des spectateurs…?
Le départ dans le premier sas conduit à ne rouler qu’avec des fonceurs qui veulent « faire un temps », peu enclins au partage et à l’échange de relais. Pas trop propice non plus à la discussion sur le vélo.

Heureusement, après 400 km j’ai tout de même rencontré un anglais (lundi) avec qui j’ai pu rouler « en randonneur » c’est à dire parfois dans sa roue et parfois devant. De nombreuses rencontres aussi avec des « têtes connues » de la randonnée longue distance.

Ensuite à partir de Loudéac (aller) j’ai croisé Pierre Ba (un collègue du CTVS avec qui j’ai fait des diagonales, on se connait bien !), nous avons partagé une chambre à Brest, on s’est recroisé plusieurs fois le lendemain (mardi) pour finalement faire la route ensemble à partir de Villaine (mercredi) jusqu’à Rambouillet.