PBP2019: Pourquoi je ne ferai pas Paris-Brest-Paris (point de vue)

Année record pour le CTVS ! 18 membres se sont qualifiés pour le Paris Brest Paris 2019 et ils sont 14 arrivés dans les temps. Admirable et exceptionnel !

Mais le CTVS compte encore plus de membres, presque 100, qui font du cyclotourisme sans se lancer dans cette course mythique qui a pourtant attiré 6,673 cyclistes cette année de 66 nations distinctes et seulement 24% de français.

Patrick Z m’a dit à son arrivée que c’est complètement idiot et qu’il ne fallait surtout pas faire le PBP. Et il insistait alors que j’étais déjà vraiment convaincu ! J’avais déjà quelques raisons en tête:

  1. J’aime pas les boucles. Certes mes sorties dominicales sont le plus souvent des boucles mais idéalement je voudrais me rendre quelque-part et surtout ne pas revenir par le même chemin. Ça renforce le sentiment de vacuité de ce que nous faisons.
  2. Je veux pouvoir prendre mon temps. M’arrêter pour prendre une photo, faire un tour dans le petit village médiéval que je traverse, prendre une pause restau pour le déjeuner… Bref, c’est le T de CTVS.
  3. C’est trop dur. 1200 km en 90h !  A peine le 600 km fini, ce qui me parait déjà hors de portée, enquiller un autre 600 km… dormir n’importe où et notamment sur son vélo… mal aux fesses, mal aux mains, mal au dos, mal au cou, mal partout… trop trop ouf ! 😨
  4. Le vélo, c’est la liberté. Dans l’espace et dans le temps. Choisir sa route, son rythme, ne pas faire la queue 45 minutes pour manger ou pisser…

En revanche, je trouve cette épreuve extraordinaire par l’effort qu’elle requiert et la diversité des gens qu’elle attire de par le monde. A l’arrivée, un anglais très enthousiaste d’avoir un peu trop fêté son arrivée à la buvette me racontait qu’il n’y avait pas de plus belle épreuve longue distance que le PBP: « plus de 100 ans de tradition, c’est inimitable ! » Alors je crois quand même que je pourrais envisager un jour de suivre un concurrent et d’en profiter pour faire un reportage photo.

Heureusement, il y a plein d’autres manières de faire du vélo au CTVS et à découvrir pour les néophytes ou les initiés. Bienvenue !! 😎

(… et puis la liberté, c’est aussi celle de peut-être un jour changer d’avis)

Récits du Paris Brest Paris 2019

PBP2019 selon Serge, « mon 2ème et très probablement le dernier » (récit)

Tout a commencé la veille à la Bergerie Royale de Rambouillet sous la pluie dans la file attente qui nous menait au contrôles des vélos et la remise d’un kit contenant les plaques de cadre, carnet de route. Heureusement le dimanche après-midi avec l’apparition du soleil, le temps est idéal mais un vent de face s’est levé.

Cette année j’avais opté pour des bagages minimums à savoir une sacoche arrière contenant des vêtements pour la nuit et en cas de petite pluie, ainsi qu’un ravitaillement sensé m’amener jusqu’a premier contrôle (Km220 – Vilaine la Juhel). Je n’avais pas élaboré de véritable plan de route concernant les arrêts.
Départ en groupe en peloton à 17h. En route jusqu’à Montagne aux perches (Km 120), un petit arrêt pour s’équiper pour la nuit et de repartir avec Patrick
Entre Mortagne et Vilaine, c’est l’occasion de reformer le groupe CTVS en rejoignant Pierre et David du CTVS. Tout file normalement jusqu’au Vilaine puis Fougère (Km 300), mis à part quelques chutes provoquées Continuer la lecture

PBP2019 selon Denis, « j’irai jusqu’à confondre des cyclo avec les zébra de la DDE! » (récit)

Rentré de voyage samedi soir, avant veille de mon départ 84h lundi 5h.

Les prévisions météo sont assez robustes : il n’y aura pas de pluie, sauf un peu lundi soir, vent contraire pas trop fort qui tournera pour être contraire même au retour. Grrr.

Visite du vélo dimanche tôt le matin. Je laisse le vélo sur place. Il pleut.

Je voulais revenir tôt pour voir les départs des 80h du club (CTVS) mais les derniers préparatifs prennent plus de temps que prévu avec la tête « prise » par cette crève déclarée.

Je verrai les départs des 90h. Ambiance festival international (3/4 d’étrangers), soleil et cyclos allongés dans l’herbe devant l’immense file de vélos dans le sas de départ. Tiens? un pneu qui crève dans le sas, on dirait que certains découvrent leur monture !? Continuer la lecture

PBP2019 selon Jean-Luc, « un peu d’états d’âme et un brin de chronologie » (récit)

C’était mon premier PBP, avec, au départ, 2 ou 3 certitudes après le BRM 1000 de début juillet : capacité du bonhomme à tenir la distance et à passer sans problème au moins 1 nuit blanche ; Mais aussi quelques interrogations : quid de la 2ème nuit et de la journée suivante ? (à ce moment-là, je ne comptais pas passer une 3ème nuit sur la route…)

Pas de plan établi à l’avance, avec temps de passage à tel ou tel endroit. C’est à peine si je connaissais le nom des villes étapes entre Villaines et Carhaix. Je savais simplement qu’il y avait de 80 à 100km entre chacune d’elles. Les seuls objectifs étaient ‘macro’ : accrocher le groupe de tête, si possible jusqu’à Villaines, rouler ensuite jusqu’à Brest, repartir vers Carhaix et aviser à ce moment-là.

Départ en fanfare avec Lionel à 16h30 le dimanche; Dès la sortie du parc de Rambouillet, on se met à la planche pour essayer de recoller au peloton de tête, déjà loin devant. Il nous a fallu chasser 10 bornes jusqu’à l’entrée de St-Léger pour y parvenir (38km/h de moyenne sur les 10 premiers km). Mais c’était l’objectif initial et je me dis qu’à partir de là, les pulsations vont descendre tranquillement pour retrouver un rythme d’endurance plus compatible avec ce qui nous attend. Grosse erreur : le cardio est resté très (trop) haut jusqu’à Villaines. Ça n’est qu’ensuite qu’il est descendu progressivement pour se caler au rythme attendu un peu avant Fougères. J’insiste là-dessus parce que c’est le truc qui a rythmé mes 300 premiers km. Nuit tranquille et pas trop fraîche. Continuer la lecture

PBP2019 selon Pierre, « 4 km de trop ! » (récit)

« C’était mon 3ème PBP. Impression générale, peu de français, beaucoup de participants d’autres pays, qui roulent entre eux, ne communiquent pas ou mal, même en anglais. Vent de face à l’aller et un peu au retour aussi, froid le matin (2
matins à 5°), donc peu propice à faire un « temps ».

Au départ je perds ma pompe en passant le portail de la bergerie et me voilà avec les derniers du groupe C. C’est ballot, je soupçonne un coup de Jarnac de mes
adversaires.

Très vite, j’ai mal au genou gauche et dois ralentir ma progression, mais pour rester dans le coup des 80h je devrais limiter le temps aux contrôles, autant que possible. Ce qui donne une situation amusante : je me fais rattraper par plusieurs groupes, je contrôle, repars dans les 15 mn et me fais rattraper par les mêmes groupes sur l’étape suivante. Certains groupes Continuer la lecture

PBP2019 selon Stéphane, « les enfants nous attendent pour nous taper dans la main » (récit)

Météorologie

Le samedi, jour du contrôle des vélos, pluie continue jusqu’en tout début d’après-midi du dimanche. La route est sèche pour les premiers départs à 16h00

Le soleil fait son apparition dès le milieu d’après-midi. La lumière au moment du départ à 20h15 est superbe. A 20h15, il est nécessaire d’allumer l’éclairage arrière et de revêtir le gilet jaune.

Nuit fraîche, sans plus.

Sur les trois jours, du soleil. Quelques petites gouttes de pluie sont ressenties le lundi. Par endroit la route est encore humide, notamment vers Mortagne au Perche.

La nuit suivante, la température descend jusqu’à 3 degrés. L’humidité accumulée après une semaine de pluie remonte du sol et des nappes de brouillard se forment. L’impression de froid est nette. Je n’ai pas mis mes gants longs et je le regrette.

Les 2 nuits suivantes sont de moins en moins froides. Le port de vêtements longs et de plusieurs couches en haut est nécessaire. Continuer la lecture

PBP2019 selon Benjamin, « à 2 avec Stéphane » (récit)

« Nous sommes restés à 2 avec Stéphane mais ce n’était pas vraiment prévu. Je ne m’attendais pas à un parcours aussi difficile, beaucoup de dénivelé. Stéphane roulait plus vite dans les côtes donc il était plutôt devant mais sur les moments plus plat, j’étais plus rapide ce qui fait qu’on se retrouvait à peu de chose près au même moment aux points de contrôle !

Après la 1ère pause dortoir à Villaines, on est resté ensemble et on s’entraidait entre les plats et les cotes !

Les plus gros enseignements que je retiens:

  • la capacité du corps humain à repartir alors que ça semble difficile voire impossible !
  • pour gagner du temps au PBP, la clé se trouve dans les contrôles, nous aurions pu bien mieux optimiser le temps dans les points de contrôle (beaucoup de monde, attente pour les repas, attente pour les douches et les dortoirs…)

A refaire dans 4 ans pour descendre sous la barre des 80h ! »

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PBP2019: Soirées pizza, avant et après

Le premier épisode s’était déroulé en juin: soirée pizza pré-PBP, devant le local du club. Les candidats à l’édition 2019 échangent sur leurs diverses expériences.
 
 
Suite à ce succès, une soirée pizza post-PBP a été organisée ce vendredi 6 sept pour féliciter les différents participants et surtout entendre les histoires des uns et de autres.
 
 
Sans doute est-ce une aventure et un effort tellement hors du commun qu’il sont difficiles à partager avec des mots? Pourtant à la manière des diagonalistes, la plupart des participants du CTVS ont pris la plume pour raconter en quelques lignes ou paragraphe leur Paris-Brest-Paris 2019. Et peut-être inspirer des vocations !
 
A suivre très bientôt sur le site du club, les témoignages de Benjamin, Stéphane, Pierre, Jean-Luc, Denis, Serge, Philippe, Bertrand, Chérif… qui nous racontent leur PBP2019.

PBP2019: C’est fini… ou presque

Les premiers cyclistes du CTVS sont arrivés vers 9h00 le mercredi matin, 21 août 2019 avec une moyenne de plus de 18 km/h. Et quand en parvenant à travers les bois en haut de cette route goudronnée, on aperçoit le portique d’une ligne d’arrivée, quel soulagement !

Eh bien non ! C’est une fausse ligne d’arrivée ! 😛

Sous les applaudissements et encouragements des spectateurs, il faut prendre à gauche sur les pavés et rentrer dans la cour de ferme pour passer la ligne qui comptabilise le temps.

Quelques cyclistes endoloris mettent pied à terre sur le pavé; certains à bout de force titubent… et finissent par passer la vraie ligne.

Fini? Non! 😱

Il faut faire 200 m de plus pour atteindre la tente où l’on vérifie le carnet de route: un dernier coup de tampon et l’athlète se voit remettre sa médaille bien méritée et un ticket repas. 

Voilà les arrivées au compte goutte:

Nom Arrivée délai vitesse moy max
Jean-Luc C 21-août 08h57 64h25 18.8 km/h 80 h
Lionel R 21-août 08h58 64h27 18.8 km/h 80 h
Guillaume C 21-août 10h31 66h00 18.4 km/h 80 h
Serge L 21-août 12h17 67h16 18 km/h 80 h
John S 21-août 13h52 69h07 17.6 km/h 80 h
David T 21-août 16h12 72h09 16.8 km/h 80 h
Pierre B 21-août 16h36 72h04 16.8 km/h 80 h
Bertrand A 21-août 17h54 72h21 16.8 km/h 90 h
Patrick Z 21-août 22h26 77h41 15.6 km/h 80 h
Philippe V 22-août 00h25 78h33 15.5 km/h 90 h
Stéphane C 22-août 10h01 85h44 14.2 km/h 90 h
Benjamin M 22-août 10h01 85h44 14.2 km/h 90 h
Dominique C 22-août 12h01 88h39 13.7 km/h 90 h
Denis S 22-août 14h44 81h42 14.9 km/h 84 h
Jean P 22-août hors délai 90 h
Jean Pierre Q 22-août hors délai 90 h
Paul P 22-août abandon 90 h

Et voilà en photo: